Armée de son argentique, Maya Beano nous offre une nouvelle manière de voir le monde au travers de ses clichés oniriques grâce auxquels elle relie nature et subconscient, faisant de son œuvre une aventure introspective des plus esthétiques.
Quand sciences et art se mêlent
Cette scientifique a décidé de vivre de ses deux passions-les sciences et la photographie- tout en considérant que l’une s’imbriquait dans l’autre.
Selon elle, ces deux disciplines sont similaires puisque les deux évoluent dans le profond désir de comprendre le monde et d’interagir avec lui de manière significative. La scientifique/artiste argumentera également en rappelant que ces dernières sont dédiées à l’expérience et que l’échec fait parti du processus dans les deux cas.
C’est ainsi que deux mondes qui nous paraissent en principe diamétralement opposés s’imbriquent finalement très naturellement pour Maya Beano.
Un cliché qui s’apparente à un songe…
On reconnaît le style de Maya Beano notamment par le ton nébuleux de ses photos. La photographe dit d’ailleurs ne pas aimer l’aspect «trop parfait » du digital et tient au côté brumeux et flou que permet son appareil.
On y retrouve également des couleurs chaudes et douces qui nous plongent dans une atmosphère nostalgique.
Les paysages sonnent alors comme un souvenir ou un rêve qu’on aurait occulté.
Un appel à l’introspection
Dans toutes les séries présentées par la photographe, on remarque que le sujet prédominant reste la nature. Au travers de paysages isolés, elle nous amène alors à une réflexion sur la connexion entre la nature et l’être humain.
En effet, lorsque l’artiste travaille, elle a un but bien précis : celui d’exprimer ses ressentis et pensées. Ainsi, ses photos seraient la représentation des variations du subconscient. La nature en constante évolution est -de par ces clichés- mise en parallèle à cette structure semi-consciente, elle aussi en constante évolution.
On pourrait par conséquent comparer son travail à une sorte d’immersion dans ce monde qu’est le subconscient qui guide nos pensées et nos émotions dans le quotidien.
Dans plusieurs de ses clichés, nous retrouverons des silhouettes anonymes. Des amis proches de Maya, selon qui ces personnages permettent de mettre plus d’émotions dans ses photos; bien que l’essentiel reste le paysage.
Le fait qu’il soient mis en transparence confirme le côté onirique et nous fait penser à un songe… cette personne est-elle un souvenir qui disparaît ? Où, au contraire, un rêve qui apparaît ?
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