” Personne ne peut porter longtemps le masque “, tels étaient les mots de Sénèque. Les photographies de Charles Fréger quant à elles, le portent brillamment et s’exposent à Arles jusqu’au 28 août au sein de l’église des Trinitaires à l’occasion des Rencontres de la photographie 2016.
Ethnologue, photographe et bien évidemment portraitiste, Charles Fréger est parti à la rencontre des figures masquées rituelles du Japon. L’exposition s’intitule Yokainoshima qu’il faut traduire en japonais par l’île aux monstres. Ils font références aux nombreuses créatures présentes dans la culture et l’imaginaire japonais.
Cinq voyages à travers le pays et cinquante-huit endroits marquent le travail diversifié de l’artiste. Les créatures masquées prennent la pose dans un Japon rural. Et si ces “monstres” attirent notre curiosité de part leur différentes caractéristiques physiques, les paysages sont tout autant surprenant. On passe de la neige à la mer, des rizières à un intérieur tantôt rustiques, tantôt typiques en passant par la montagne.
Une exposition variée et des clichés aux couleurs vivaces qui captivent l’attention des curieux avides de voyages et de découvertes.
La passion de Charles Fréger ? Vouloir parcourir le monde à la recherche de certains peuples et groupes. En 2011, avec Wilder Mann, il présentait un tour d’Europe des costumes d’ethnies perdues. Deux ans plus tard, il enfilait le ciret breton pour réaliser un inventaire des coiffes bretonnes. Aujourd’hui, il enrichi son travail en explorant un recoin de l’Asie. Mais ou va-t-il nous mener par la suite ?