Les mots de Lewis OfMan

Image d'avatar de ninonhittaNinon Hitta - Le 1 juin 2018

Telle une expérimentation constante, Lewis OfMan construit et déconstruit des mélodies colorées et nuancées. Valse de facettes musicales, nous évoluons au sein de compositions touchantes, limpides, empruntes de romantisme. Rencontre. Lewis OfMan

Ton empreinte colorée traduit une forme d’enthousiasme permanent. Comment as-tu pensé et développé ta direction artistique ?

Lewis OfMan : Je n’essaie pas forcément d’avoir une empreinte, disons que ce n’est pas une recherche consciente. Je retranscris ce qui me vient à l’esprit en détachant mes idées, voire mon inspiration, de tout parasite impersonnel. Cependant, j’essaie d’être le plus honnête possible dans ma musique pour privilégier une forme d’art à un produit. Actuellement, nous avons tendance à oublier cette vision des choses.

Batteur de formation, nous remarquons que tu manipules les claviers avec une certaine dextérité. D’où cette polyvalence te vient-elle ?

Lewis OfMan : Je pense que cela provient d’une envie réelle et sincère de composer et de créer. Les instruments harmoniques permettent ces recherches permanentes. Je me suis tourné dans un premier temps vers le piano puis vers la guitare. La démarche de découvrir seul ces instruments et nouvelles possibilités était hallucinante et enrichissante. J’ai développé mes propres automatismes en cherchant des nouveaux accords et en composant mes premières mélodies. Je n’ai pas eu de formation qui m’aurait conditionné et sûrement amené vers un parcours classique d’apprentissage. Entrer seul dans le monde de l’harmonie permet une certaine liberté tout en multipliant les possibilités. Désormais, je fusionne mes connaissances harmoniques à des connaissances davantage académiques.Lewis OfMan

À quel moment as-tu souhaité exercer un métier artistique ?

Lewis OfMan : Disons que je ne voulais surtout pas suivre un chemin classique en intégrant une école ou une faculté. Je ne savais pas non plus que je ferai de la musique. Je me suis laissé porter par la musique et par ce qu’elle me procurait sur le moment. Le hasard de la vie.

Quelles sont les autres disciplines qui te plaisent en dehors de la musique ?

Lewis OfMan : Récemment, j’ai commencé la peinture qui est une discipline apaisante. J’aime beaucoup la sculpture, l’architecture, le graphisme et de plus en plus le design de meubles. Finalement, toutes les disciplines qui sont susceptibles de nous apporter des visions et des idées.Lewis OfMan

Comment s’est déroulé le processus de création de “Yo Bene” ?

Lewis OfMan : Disons que c’est une compilation de musiques que je produisais à un moment donné. En écoutant attentivement, on peut facilement discerner les horizons variés qui m’interpellaient. Je devais rassembler toutes ces productions pour montrer toutes ces facettes qui façonnent mon univers. Cela me permet désormais de procéder à une forme de tri pour pouvoir avancer sereinement. Concernant la pochette, j’aimais les contrastes et l’idée de mélanger des objets du quotidien avec des objets uniques et originaux. Je trouvais cela esthétique de mettre mon synthétiseur dans un cadis de supermarché.

La thématique de l’amour est omniprésente dans tes compositions. Que souhaitais-tu transmettre à travers ces mots?

Lewis OfMan : Au cours d’une discussion avec un ami, j’ai réalisé que je n’arrivais pas à aborder d’autres thématiques. Je traduis spontanément ce que je ressens et ce que je traverse tout en restant honnête. Les paroles sont personnelles, simples et claires pour toucher directement le cœur. Finalement, nous n’avons pas besoin de mots pompeux pour être impactant. Utiliser des mots à la mode résulte d’une démarche malhonnête et vide.Lewis OfMan

Comment construis-tu tes performances?

Lewis OfMan : Je ne pourrais pas improviser une chanson complète, la structure est primordiale. Une mélodie mal placée peut faire disparaitre la magie initiale. Cependant, improviser à des moments opportuns et spécifiques, oui. J’ai seulement un synthétiseur et un clavier sur scène. Je n’aime pas l’idée de se cacher derrière des machines.

“Je te sens surgir
Me caresser
Et puis t’envoler
Me dire adieu
Un amour de plus”

Soundcloud

Où le voir prochainement?

2 Juin – We Love Green – Paris

3 Juin – Week-end des curiosités – Toulouse

7 Juin – Venezia more – Venise

29 Juin – Cabourg mon amour – Cabourg

Crédits photos: écoute chérie

 

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Ninon Hitta
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