Sous la petite fabrique Escuela de Cebras (école de Zèbres) se cache Raul Lazaro, jeune espagnol qui après des études d’architecture à Madrid, prend la fuite vers la Hollande ou il commence à empiler et compiler photographies chinées, magazines et autres journaux initialement vouées à l’oubli et aux greniers, leurs apportant un avenir bien plus radieux.
Le recyclage de ces palimpsestes rapproche évidement l’artiste de tout une tradition et une histoire artistique moderne et postmoderne, comme l’arte povera initié par Michelangelo Pistoletto (on retiendra ici sa récente installation labyrinthique faite de cartons au Centquatre) ou encore les collages Dada de Raoul Hausmann.
Bien qu’étant en contre courant des créations graphiques de type vectoriel, cette force hybride dépoussière pourtant l’image, retrouvant la texture et l’impact de la matière papier.
Ces compositions confrontent de façon récurrente le linéaire architectural aux montagnes organiques. Hyper actif, l’artiste renouvelle constamment ses explorations, investiguant récemment des géologies impossibles avec la série Geografias. Des alliances déconcertantes ,où pérégrinent des dandys sur des autoroutes, suscitant un humour cynique aux commissures du surréalisme.
Rien d’étonnant alors à ce que cet artiste soit impliqué dans un nouveaux genre d’édition, avec la parution de fanzines et autres multiples.
Tout l’univers foisonnant de Raul Lazaro ici !