Pan European Recording, c’est ce label délicatement indé et glorieusement marginal, qui perdure, l’air de rien, depuis 10 ans déjà. Parmi ses nombreux poulains, Flavien Berger, Buvette…et Judah Warsky.
Peut-on parler de psyché pop à la française à l’écoute de son dernier opus Avant/Après ? Qui d’autre que lui pour chanter avec une assurance crasse Je crois que j’ai chopé un virus/J’ai du toucher la barre dans le bus (Before) ? Comment résister à l’hymne mélancolique Je m’en souviendrai jusqu’à la fin de ma life ou à la symphonie planante I Would Not Fear I Would Not Cry ? Peut-on considérer La voiture ivre comme le slow de l’été ? Autant de questions aux réponses purement sensorielles : avec Warsky, le flou onirique est légion, et on tombe sous le charme de ses non-dits enchanteurs.
Il est de ces artistes dont on fredonne les titres à 5h du matin, encore gris, place de la République, lové dans le teddy de cet autre, à qui on a murmuré des secrets inavouables la nuit durant. Cet album, immanquablement, on y revient comme dans un précieux souvenir.
Photo@Benoit Marquette