Au cas ou vous auriez un jour feuilleté un numéro du (modestement) génial Kiblind Magazine, votre rétine bodybuldée a certainement du remarquer et apprécier les illustrations de Simon Bournel Bosson, qui en passant n’est autre que le directeur artistique du magazine et de l’agence Klar. Des fresques improbables, des personnages athlétiques, des couleurs incandescentes et indécentes, et si on extrapole un chouïa, des scènes sous acid. Bon peut être pas quand même, car le Simon est un gars bien.
Le matin avant d’aller au travail, il hésite souvent entre sa casquette de directeur artistique, sur laquelle est brodé un travail tourné vers le concept, vers l’idée dédiée à la communication, et son bonnet d’illustrateur, de dessinateur, dont l’étiquette mentionne les formes folles appliquées à la suprématie du fun. En réalité, Simon se situe tout juste au centre de ces deux pratiques, à la frontière, enjambant avec grâce ces deux plaques tectoniques.
Nous venant de la ville des frères Lumière, sa technique est caractéristique de son parcours, un héritage très marqué du dessin papier et une pratique se tournant vers l’outil informatique, un véritable moteur d’expérimentations de couleurs, de formes et de mises en scènes. Et comme Simon est un gars bien, il a le droit à quelques sucreries, comme celles de travailler avec Arte, Néon Magazine, Le Point Ephémère et j’en passe…