Là y’a très honnêtement cotillons, chapeau pointu et petits marbrés dans le coeur de BewareMag. On fête le nouveau bébé de Brian Jonestown Massacre, Revelation, sorti aujourd’hui.
Si on commençait à retracer toute l’histoire du groupe, vous serez encore devant votre écran demain et votre patron nous en voudrait à moins qu’il s’appelle Monsieur Cool. En bref, 14 albums studios, 0 gros label, 7 EP, les scènes du monde entier maintes fois foulées, 1 film documentaire, 90 membres au total dont 10 demeurent inconnus, 1 leader (je me souviens plus du nom) et des reconversions (tantôt spirituelles, tantôt musicales : cf The Black Rebel Motor Cycle Club, The Warlocks pour n’en citer que deux).
L’album démarre sur les chapeaux de roues avec l’excellent Vad Hands Med Deem et conclut avec le somptueux Goodbye (Butterfly), déjà paru sur les internets depuis le mois d’avril. Les 11 morceaux qui les séparent sont ni plus ni moins hantés par cet esprit psyché alternatif (allons-y gaiement, musique du monde) qu’on attendait d’eux. Petite surprise avec Memorymix aussi. S’ils ont puisé leurs premiers accords psyché du côté de leurs aînés les Rollings Stones, Velvet Underground et Jesus and the Mary Chain, les Brian Jonestown Massacre ont surtout trainé le genre shoegaze outre-atlantique, libérant ainsi depuis les années 90 une vague de nouveaux groupes plus actuels. L’occasion pour nous de vous inviter à lorgner sérieusement du côté du label indépendant A-Records.
Revelation vient se poser sur la pile des meilleurs albums rock de l’année, en foutant la petite fessée aux groupes alentours, c’est tout. On vous partage aussi le titre Overthrow de Joel Gion, leur batteur, qui fait gaiement son bout de chemin parce qu’il s’est encore tiré les cheveux avec Anton.
(IMPORTANT ! NDLR : Ils seront au Bataclan le 21 mai, j’ai pas pris ma place, si ya quelqu’un qui préfère aller au Pigallion ce soir là, je veux bien lui racheter le triple)