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Le Macki Music Festival : Deux de nos rédacteurs nous racontent

Image d'avatar de Nils SavoyeNils Savoye - Le 16 juillet 2016

On a demandé à deux de nos rédacteurs Nils et Florine de nous raconter chacun à leur manière ce qu’est le Macki Music Festival

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La version de Nils :

Moyennant trois euros et cinquante cinq centimes vous pouvez vous rendre depuis le centre de Paris vers Carrières-sur-Seine où  se déroule le Macki Music Festival. En ce samedi 2 juillet les vingt minutes qui en séparent la capitale ont suffit pour que la pluie se joigne à cette belle expérience.

Arrivés à la gare, des bénévoles nous indiquent le chemin vers des navettes gratuites. Sortis du bus nous marchons sous le crachin, à droite se dessinent des lotissements peu engageants, à gauche des champs d’artichauts et des serres. Impossible pour l’instant de soupçonner le merveilleux décor du festival.

Car après ces dix humides minutes nous commençons à longer la Seine. Nous faisons une légère queue pour obtenir les tickets et le soleil revient. Le soleil d’après la pluie, celui qui crame agréablement les yeux. Il revient pour illuminer la Seine et ses berges couvertes de saules pleureurs. Quelques festivaliers se soulagent en regardant passionnément le décor.

Keep The Fire Burning de Gwen McRae passe dans les decks de Dan Shake qui est en fin de set. Le soleil revenu et les paradis artificiels aidant, l’allégresse et la communion du public sont palpables. Les organisateurs ont su stimuler et satisfaire sa curiosité. Ici, un photomaton gratuit qui ne marche pas. Là, un disquaire. Là-bas, des tireuses à pinte de sept euros (pleurs) servies par une équipe chaleureuse. Les festivaliers se déplacent de quelques mètres et profitent de massages, de la vue ou encore tout simplement de la musique. Les trois scènes qui alternent amour du Camion Bazar, concerts live et djsets de house éclectique savent satisfaire le dansant public.

Imitant les singes, certains observateurs du set musclé de Mad Rey grimpent aux arbres qui parsèment le parterre et s’y calent paisiblement. Des rayons de soleil traversent d’ailleurs les feuilles de ces arbres fruitiers pour venir éblouir le public. C’est beau. Le décor invite à la communion : le public parle, danse, s’interpelle ou encore se pose tranquillement dans les canapés trouvés au hasard des pérégrinations. Le festival qui unit les forces salvatrices de la Mamie’s et de Cracki Records est un beau bébé et une des choses les plus agréables demeure sans doute qu’errant au gré des activités, vous pouvez les croiser parlant tranquillement avec d’autres festivaliers, comme si de rien n’était.

(Crédits photo : Léa Behalal)

Voilà à quoi ressemble le MACKI Music Festival et si vous souhaitez avoir un aperçu auditif de ce qui est passé dans les sets de Dan Shake, Linkwood, le Camion Bazar, le Mellotron ou encore le magistral finish en B2B de la Mamie’s xx Cracki, vous n’avez qu’à écouter ces huit pistes et vous voudrez danser. Notez qu’on ne connaissait aucun son de la sélection super pointue de Antal mais que tout le monde dansait, sans exception.

La version de Florine :

Quand on entend “un festival en banlieue parisienne génial et alternatif, avec un son démentiel, des lumières, des crêpes, un karaoké, un atelier tatoo avec Beet-Ink, une kara-okay avec le Camion Bazar, un cours de surf, des canapés en pleine nature, des barbes à papa, une installation en bois qui fait de la musique”…on entend surtout “banlieue parisienne”.

Et c’est cet a priori bien ancré que le Macki Music Festival a réussi à surmonter, à grands coups de line-up canon et d’ambiance bucolique violemment tendre.

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Le Macki, c’est une fête qui se mérite, mais n’est-ce pas là l’essence même du festoche, qu’il se déroule dans des marais boueux, au cœur du désert ou près des champs?

Dimanche 3 juillet, l’ambiance était plutôt bords de Seine: des navettes acheminaient les festivaliers depuis la station de RER, un parking attendait les plus mobiles tout près du site.

Et quel site! Dans un face à face détonnant avec la Seine, avec, sous les yeux, une installation de lettres géantes à l’effigie de l’évènement, s’étendait l’un des panoramas les plus excitants de l’été: un vaste parc vert et ombragé de grands arbres recouverts de guirlandes, perlé d’une cohorte de food-truck partis à la conquête des papilles les plus coincées. Ça sent bon, ça explose de rire, ça danse en marchant: welcome to the Macki!

Parmi les coups de coeur, un cours de marche sur sangle de funambule. J’y ai vu des adultes verser des larmes, mi-joyeux, mi-rageux, devant l’impossible challenge: marcher droit…sur une corde de 8 centimètres d’épaisseur. Non, cela n’était (presque) pas nous.

Atelier organisé par le collectif Playtronica ensuite, ambiance, “je fais du son avec ma pastèque et mes pieds”. On y a remarqué quelques enfants se faire littéralement écarter des lieux. Les grands ne plaisantent pas avec les jeux. Toujours pas nous, non, vraiment.

Quant à la line-up, les fondateurs du Macki Festival ont clairement su allier l’espace vallonné offert au public au calibrage musical, aussi pointu que fédérateur.

* les maîtres oubliés de la deep-house sortie des arcanes de l’histoire de la French touch, alias Playin 4 the City, qui ont su faire bouillir les bootys et les tympans sous une pluie battante, aux côtés de la fabuleuse chanteuse HRM Queen Marylin I:

*le duo parisien Papooz et leur pop-rock frais, saturé de soleil et de boules à facettes 70’s:

* l’artisan du son, Jacques: entrelacs de notes, de crissements et de souffles, la bulle qu’il invente, à chaque concert, n’a de cesse d’étirer un peu plus encore le champ de nos rêveries diurnes, composant avec les supporters extatiques de l’Euro (on y était aussi, hein, écran géant en pleine verdure oblige):

* et puis des souvenirs indélébiles:

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Les organisateurs sont d’ores et déjà dans les starters pour la prochaine édition. Macki, macki, quand tu nous tiens…on te suit!

Crédits photos et vidéos@Luc de Lagontrie Photography/Macki Music Festival/Beet-Ink

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